La marche pour la journée internationale des droits des Femmes

Le 8 mars 2020 je suis partie marcher pour la journée internationale des droits des Femmes, avec tant d’autres, pour montrer mon soutien.

Si nous sommes actuellement dans une période étrange, je tiens toujours à parler de mon expérience de cette journée. Au contraire, cette crise ne signe pas la fin de ces inégalités, il ne faut donc pas s’arrêter et justement continuer à les dénoncer.

En tant que photographe, une telle journée était aussi un défi, je voulais montrer comment se passait cette journée tout en participant. Je voulais être vraiment là et pas seulement à travers mon appareil photo. Trouver cette équilibre est difficile.

Je n’avais jusqu’alors jamais eu l’occasion de prendre des photos lors d’une manifestation. Cette journée m’a donc aussi permise d’être confrontée à des contraintes inédites.

Mon objectif

Lors de cette journée, j’ai marché pour montrer que ces inégalités sont toujours existantes et surtout persistantes. J’ai marché parce qu’au quotidien, je dois toujours communiquer, expliquer et éduquer sur la situation actuelle des Femmes et sur la manière dont ces inégalités resurgissent dans notre société. La journée internationale des droits des Femmes est un moyen de montrer que nous sommes toujours là et n’arrêtons pas de nous battre contre les inégalités flagrantes mais aussi le sexisme banalisé.

Mon objectif était donc de montrer la colère des Femmes à travers les panneaux et surtout la mobilisation. Je voulais aussi souligner que cette mobilisation n’est pas que composée de Femmes au contraire, il s’agit d’un problème qui nous concerne tous.

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Mon experience photo

Comme j’ai déjà pu l’expliquer, j’aime beaucoup faire de la street photography et mélanger les gens et l’ambiance certaines rues ou villes. J’aime immortaliser des moments. Alors, une manifestation semble être l’occasion idéale de faire juste ça.

Pourtant, il m’est vite apparu comme difficile d’isoler ces moments dans cette foule. Si je voulais aussi montrer la mobilisation, je voulais aussi réussir à mettre en avant certaines personnes. Ce qui est tout de suite plus compliqué quand elles se perdent dans la foule.

Aussi, il faut rapidement accepter l’imperfection et apprendre à saisir le moment. Encore plus je trouve que dans la street photography. Dans la photo de rue, lorsque l’on trouve un cadre interessant, il est possible de provoquer ce moment. Il est possible d’attendre qu’une personne vienne dans ce cadre. Ce qui n’était pas le cas pendant cette journée. Au contraire, il n’est pas possible de prendre trop de temps pour trouver le cadrage parfait. Il faut savoir vite s’adapter.

Enfin, j’ai dû composer avec le temps. Lorsque je veux sortir pour prendre des photos, je peux attendre le temps idéal, ou choisir le moment de la journée. Or, ce n’était pas le cas ce jour-là. La manifestation n’allait pas attendre, il faut donc suivre et s’adapter à la pluie lorsqu’elle arrive .

Je trouve que cette journée était très enrichissante déjà par son thème de toute évidence, mais aussi parce que cet exercice était nouveau pour moi.